LA CASAMANCE : Le joyau vert du Sénégal
Petit paradis tropical au sud du Sénégal, la basse Casamance est un écrin de verdure qui mérite que l’on prenne le temps d’y séjourner. Au son des bombolongs et des chants diolas, c’est un autre visage de l’Afrique qui s’offre à vous entre traditions, richesse culturelle et douceur de vivre. Bienvenue au pays de la Téranga !
L’hospitalité, une valeur chère aux Sénégalais
Si vous ne savez pas ce que le mot de l’hospitalité signifie, ici il prendra tout son sens. Au Sénégal et en Casamance en particulier, on célèbre l’accueil de l’autre, on aime le saluer longuement en lui demandant des nouvelles de toute sa famille, lui proposer de partager un thieboudiene ou un poulet yassa, de boire un thé. Laissez-vous embarquer à la découverte d’un ailleurs que vous allez adorer…
En bordure d’une immense rizière, au milieu du jardin fleuri du campement Emanaye, à l’ombre d’un manguier, après une petite sieste réparatrice, une « flag » ou une « gazelle » (la bière locale) bien fraîche dans la main, on se dit que si ce n’est pas le paradis, ça y ressemble fortement… Pour la petite histoire, Emanaye signifie le riz. C’est la culture de base des paysans diolas, l’une des principales ethnies de Casamance, qui a donc tout naturellement donné son nom à cet endroit fabuleux.
Ce havre de paix est le point de chute idéal pour rayonner et partir à la découverte de la basse Casamance, de sa flore exceptionnelle, de sa culture, de ses traditions et de ses habitants si attachants. Situé à la sortie d’Oussouye, un petit village à 45 km de Ziguinchor (la capitale régionale), à 25 km de la station balnéaire de Cap Skirring, cette grande case à étage traditionnelle diola avec tout le confort nécessaire donne directement sur les rizières et la forêt d’Oukout. Magique…
Au son des bombolongs et des chants traditionnels
La Casamance compte environ 1 million d’habitants (soit 15% de la population du Senegal), répartis en 7 ethnies principales : les Diola, Baînouk, Balant, Mandingue, Soninké, Toucouleur et Peul.
Les Diolas sont majoritaires en Basse Casamance et, tout particulièrement, dans le département d’Oussouye. Ils sont, avec les Baînouks, le peuple le plus ancien. Pas de chef héréditaire chez les Diolas. Principalement catholiques, les Diolas sont également animistes : ils croient en un esprit (souvent celui de leurs ancêtres), qui anime les êtres vivants, les objets, les éléments naturels, comme les arbres, les pierres ou le vent, et qui veille sur eux.
Vous vous en apercevrez, les Diolas ont su conserver leurs traditions ancestrales, elles rythment leur vie quotidienne. Peut-être aurez-vous la chance d’assister à une cérémonie religieuse, à une fête ou à un spectacle de lutte traditionnelle ? Soyez discrets et respectueux, vous vivrez alors un moment inoubliable au son des bombolongs (ces tambours à fente permettant de transmettre des messages de village en village) et des chants traditionnels. On vous servira volontiers du bounouk, du vin de palme en diola, produit sur place. Et si le délicieux breuvage se boit comme du petit lait, prenez garde car suivant combien de temps il a fermenté, il pourra vous déclencher un bon petit mal de crâne si vous en abusez !
Tourisme durable, mangrove et pirogue…
Vous avez envie de vacances éco-responsables « sous le soleil exactement » ? Vous êtes au bon endroit ! L’équipe de Casamance VTT, basée non loin d’Emanaye, vous promet une rencontre exceptionnelle avec les milieux naturels et le quotidien de la vie africaine. A pied, en VTT, en kayak ou en pirogue, de l’excursion à la demi-journée au raid sportif itinérant d’une semaine, c’est à vous de choisir !
Depuis près de 30 ans, ces professionnels locaux, conscients de leur rôle et des impacts du tourisme dans le développement de leur région et du pays, ont à cœur de faire partager leur connaissance de la basse Casamance. Ils ont donc concocté des itinéraires adaptés permettant à chacun, quel que soit son niveau sportif, de découvrir la région de l’intérieur, à travers les réseaux de pistes et de bolongs que seuls connaissent les locaux. En somme, une autre manière de voyager, plus respectueuse de l’environnement et de ses habitants qui vous permettra d’appréhender l’Afrique dans toute son authenticité, en toute simplicité. Croyez-moi, vous allez en redemander !
Comment ne pas tomber sous le charme de ces immenses forêts de caïlcédrats, également appelés « acajou du Sénégal » et de fromagers au tronc tortueux et immense qui alternent avec les palmeraies sur les plateaux ? De magnifiques paysages le long du fleuve jusqu’à Ziguinchor s’offrent à vous : les rives sont le domaine de la mangrove composée de petites forệts-galeries de palétuviers qui s’étendent telles des tentacules et les bolongs sont de véritables labyrinthes de canaux mystérieux qui séduiront les amoureux de nature. Si vous aimez la pêche sportive, les îles dans l’estuaire très poissonneux du fleuve Casamance vous tendent les bras. Quant aux immenses plages de sable fin caressées par les alizés du Cap Skirring, elles vous permettront de prendre une pause, tout en douceur, face à la mer.
Carabane, l’île paradisiaque
Pour deux-trois jours de farniente, rien ne vaut l’île de Carabane, mon coup de coeur. Vous pouvez également aborder l’endroit en mode sportif grâce à la journée VTT, pirogue et rando organisée par Casamance VTT. Vous quitterez alors Oussouye en VTT pour vous rendre au village de pêcheurs d’Elinkine, à 17 km de là, d’où vous prendrez une pirogue qui vous déposera au Sud de l’île de Karabane. Attention à la descente de la pirogue si, comme moi, vous n’avez pas la dextérité des pêcheurs sénégalais. Ne prenez pas trop d’élan si vous ne voulez pas risquer d’atterrir sur votre auguste séant ! Cela m’a valu l’un des plus gros fous rires de mon séjour, même si les habitants autour de moi étaient plus préoccupés de savoir si je m’étais fait mal ou pas plutôt que de rire de moi de bon cœur. C’est vous dire si le point de vue est différent et bienveillant… Une fois sur la terre ferme, vous traverserez l’île à pied (9 km), en passant au milieu des rizières et des palmeraies (c’est sublime) pour arriver au village de Karabane. Après avoir déjeuné et profité un peu de la douceur de vivre ambiante, vous repartirez en pirogue vers Elinkine et poursuivrez votre périple en VTT vers le village de Mlomp, connu pour ses cases à étages. Puis ce sera l’heure du retour à Oussouye (18 km). Autant vous dire qu’après une telle journée, vous n’aurez pas besoin de berceuse mais vous aurez des souvenirs pleins la tête auxquels vous pourrez repenser le sourire aux lèvres, une fois de retour en France…
Vous vous demandez quand venir en Casamance ? La saison sèche est de novembre à juin. Attention, climat tropical oblige, il fait chaud, voire même très chaud ! Casquette et crème solaire de rigueur. La saison des pluies (et ces dernières sont particulièrement fortes en basse Casamance), également appelée l’hivernage, se déroule l’été. Pour y être allée à différents moments de l’année, je peux dire sans mentir que chaque saison a son charme. Disons juste que pendant la saison des pluies, votre champ d’action sera plus réduit… Mais des mangues juteuses (les meilleures de ma vie) seront à portée de main (rappelez-vous l’arbre sous lequel vous faîtes votre sieste au campement Emanaye…). Avouez que ça se réfléchit !
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